Témoignages 1
Bonjour à tous, je m’appelle C. et je suis outremangeuse compulsive.
“Le jour où j’ai assisté à ma première réunion, bien que ne saisissant pas tous les concepts, j’ai ressenti beaucoup de soulagement. Soulagement de trouver des gens à qui parler, qui comprenaient exactement tout ce que je traversais, qui ne me jugeaient pas, me regardaient avec bienveillance et compassion, et m’acceptaient parmi eux. Ces gens sont devenus des amis.
N’étant pas encore très familière des réunions et sachant que nous avons une maladie extrêmement vicieuse, je réfléchis beaucoup avant de parler pour ne pas dire une parole qui pourrait déclencher une crise chez l’autre, même lorsque le but est d’être bienveillante, surtout lorsque le but est d’être bienveillante. Mais tout ne s’exprime pas, et je sais qu’un sourire, une écoute attentive, une accolade chaleureuse, un pull ou un mouchoir sont autant de moyens d’aider.J’aime le fait que lorsque je ne me sens pas bien, ces gens soient là pour moi au cours des réunions, et lorsque je suis en forme, j’aime l’idée d’avoir la capacité de les aider. Aller aux réunions est toujours bénéfique, quelque soit mon humeur du jour.
J’ai appris beaucoup de choses sur moi, et je leur en suis reconnaissante. J’ai aussi acquis une nouvelle façon de voir les choses et je commence à me dire que, si la maladie est un réel fléau, le jour où j’en serai enfin guérie, la vie sera magnifique. Je crois énormément en la quatrième promesse, et j’ai hâte que ce jour arrive.
Je suis encore en “phase d’acclimatation” avec ma PS, c’est quelque chose que j’intègre progressivement, mais ça avance pas à pas, un jour à la fois.
Si jamais certaines personnes n’ayant jamais assisté à une réunion lisaient ceci, en se demandant si elles devraient y assister ou non, n’attendez pas, passez la porte, vous serez accueilli(e) à bras ouverts.Je souhaitais témoigner pour exprimer toute ma gratitude envers les gens qui assistent aux mêmes réunions que moi, pour passer un message aux nouveaux ou à ceux qui hésiteraient, et pour partager ma sérénité du moment avec tous ceux qui chercheraient une forme apaisement.
Je ne suis plus seule, vous n’êtes pas seul(e), ensemble nous nous rétablissons, un jour à la fois.”
Témoignage issu de “Main dans la Main” n°1 – lettre de témoignages et d’informations OA – thème: “l’abstinence” – parution octobre 2013
Témoignage 2
Plus jamais nous ne perdrons espoir… Combien de fois ai-je entendu cette phrase avant de vraiment la faire mienne ?
“Combien de crises, de découragements, de périodes euphoriques se sont alternées avant que j”intègre au plus profond de moi tout le poids énergétique de ce petit mot « espoir ».. Hier, sous la dépendance de ma maladie, l’espoir avait la forme de ma volonté, c’était ce que je voulais devenir, délivrée de la compulsion, mince, heureuse. Aujourd’hui que je vis pleinement au présent, l’espoir est la confiance en demain, et demain ne m’appartient pas, je sais que cette force divine qui me guide me présentera le meilleur pour mon cheminement, alors j’accepte par avance la vie telle qu’elle se présente, je ne sais pas ce que sera demain mais je l’accepte déjà avec amour car demain sera ce que je dois vivre.. je n’ai plus peur de demain car je ne suis plus le pilote aveugle qui conduit dans le brouillard. Je ne suis plus aux commandes et c’est tellement agréable de se laisser guider ! La confiance et l’espoir sont deux qualités jumelles qui enveloppent chacun de mes jours, et je peux enfin vivre, ici et maintenant, délivrée pour aujourd’hui de la peur de demain.”
Anonyme
Témoignage issu de “Main dans la Main” n°2 – thème: “l’espoir” – lettre de témoignages et d’informations OA – parution Janvier 2014
Témoignage 3
ESPOIR. Un état d’esprit que j’ai appris à apprécier par le souvenir de son contraire…
“Quelle profondeur de désespoir il m’a fallu avant d’arriver chez les OA complètement vaincue par la maladie en ayant essayé en vain tout ce qui passait à ma portée.. un désespoir profond, insondable, douloureux.. et puis le miracle est arrivé, j’ai rencontré OA et le programme des 12 étapes.. Au premier contact, j’ai accueilli la méthode avec un brin de scepticisme, il n’y avait pas de régime, pas de contraintes, pas d’argent, et par dessus tout, ô profanation de mes croyances, on y parlait de Dieu .. Mais je n’étais pas seule, on m’écoutait, et il y avait là des personnes sans jugement qui parlaient de leur obsession comme j’aurais voulu pouvoir en parler, et me traitaient avec compréhension et respect, et même, ô miracle, qui se rétablissaient… J’ai entendu des mots, des partages qui m’ont touchée au plus profond de mon être, tant ils exprimaient mes peurs, mes doutes, mes souffrances.. Autant de mots, autant de graines d’espoir semées dans mes friches intérieurs.. Le petit espoir de mes débuts d’échapper au cycle infernal de la maladie est devenu au fil du programme la certitude de me rétablir dans tous les domaines de ma vie.. Ma réalité d’aujourd’hui, c’est l’abstinence, la confiance en la vie, le respect et l’amour de moi, la joie de partager avec les amis du programme. Et si moi je me rétablis, après plus d’un demi siècle de compulsions, d’orgueil , de vanité, de fausses croyances, de jugements, de désespoirs renouvelés encore et encore, alors croyez moi, tout le monde peut se rétablir ! « Revenez, ça marche », fut pour moi la formule de l’espoir, aujourd’hui devenue réalité.”
Témoignage issu de “Main dans la Main” n°2- Thème: “l’espoir” – lettre de témoignages et d’informations OA – parution Janvier 2014
Témoignage 4
“A winner is just a loser who tried one more time.” G.A. Moore.
“J’ai 53 ans et j’ai toujours pensé que c’était foutu, que je ne pourrais jamais trouvé l’abstinence car je ne peux plus changer. Mais si je n’ai pas encore trouvé l’abstinence, je sais que c’est faux, je peux progresser à tout âge. Le chemin est long mais ilcontinue jusqu’à la fin de ma vie. L’échec fait aussi partie de mon chemin, mon avancée se fait par tâtonnement. Il m’est difficile d’accepter ce que je considère comme une régression, alors même que celle-ci peut favoriser mon apprentissage
personnel. C’est de mon expérience et de celle des autres que naît mon amélioration, l’échec est souvent perçu comme intolérable, comme une preuve d’infériorité. Quand il s’agit de s’inscrire dans la course du toujours plus, je suis impatient. Je garde l’espoir. Il faut toujours remettre, ne pas rester sur un échec. J’ai été pendant des années dans la répétition de pensées et d’actes quasi programmés. Il faut essayer de nouveau mais différemment. Changer d’angle de vue. C’est difficile pour moi car souvent j’ai peur de mon entourage et cela nécessite de sortir d’une sorte de spirale de l’échec. Un exemple très concret :l’activité sportive. J‘ai commencé à aller à la piscine. Maintenant je n’ai plus peur de mon apparence et de me montrer en maillot de bain. Une amie m’a appris le crawl et je suis heureux dans l’eau. Pendant des années je me suis dit que le sport n’était pas pour moi, quelle bêtise tout ce qui est bon à mon corps est bon pour moi!”
H.
Témoignage issu de “Main dans la Main” n°3- Thème: ” Le plan d’action ” – lettre de témoignages et d’informations OA – parution Septembre 2014
Témoignage 5
Bonjour, je m’appelle J. et je suis anorexique et boulimique vomisseuse. Je n’aurais jamais cru pouvoir prononcer si facilement ces mots avant de découvrir le programme OA.
“A cette époque, la simple idée de devoir me considérer comme « malade » m’était insupportable. Je vivais une double vie. Une façade dissimulait aux yeux des autres la honte d’être qui je suis et la terreur qu’ils puissent le découvrir. Pendant plus de dix ans, le pénible enchainement des heures qui constituaient mes journées, a été marqué par l’obsession, la dépression et la lutte intérieure… Un combat quotidien pour essayer de vivre, pour « tenir bon » avec chaque jour l’espoir que demain j’y arriverai, sans ne jamais y parvenir. Je ne parle pas seulement de lutte contre l’obsession alimentaire mais tout simplement de Vivre ! Comprendre comment font « les autres » pour être heureux, sortir de ma prison mentale… Grace aux travail des étapes, soutenue par l’amour de ma marraine et de la fraternité, j’ai tout d’abord compris et admis au plus profond de moi-même que mon problème était dans ma façon de penser et pas seulement dans ma façon de manger.
Les excès et les restrictions alimentaires n’étaient que la solution que j’avais trouvé pour pouvoir « fonctionner » au quotidien, remplir mon vide intérieur et calmer mon esprit agité. Puis j’ai choisi de croire qu’une puissance supérieure à moi même pouvait m’aider, là ou personne n’avait pu. J’ai accepté de lui confier ma vie et ma volonté car tout ce que j’avais fait jusque là n’avait à l’évidence pas fonctionné ! Cette croyance nouvelle a transformé ma vie. Ma puissance supérieure m’a libérée de mes obsessions et je n’ai plus jamais eu besoin de me réfugier dans la nourriture depuis ce jour. Elle m’a donné l’honnêteté et le courage de regarder en face mes tords, le désir sincère de m’améliorer et la force de réparer mes erreurs. Aujourd’hui je n’ai plus honte d’être qui je suis. La haine est remplacée petit à petit par l’amour et de la bienveillance envers moi-même, comme envers les autres.
Chaque jour je demande à dieu de me libérer de moi-même, je lui confie mes peurs et renouvelle ma confiance en l’amour qu’il me porte. Je crois profondément que c’est la seule issue et bien plus que cela : les souffrances de mon passé sont devenues mon plus précieux cadeau. Si j’en avais le pouvoir, je ne changerais absolument rien.
Je suis émue en écrivant ces lignes. J’espère qu’elles donneront à ceux et celles qui souffrent encore le courage de se donner à fond et se laisser porter comme je l’ai fait. Comme des milliers d’autres avant moi l’ont fait.
Merci à ce programme qui a transformé ma vie, merci d’être là pour moi.”
Témoignage issu de “Main dans la Main” n°4- thème: ” Le renouveau” – Lettre de témoignages et d’informations OA – parution Septembre 2016
Témoignage 6
“Le renouveau, la renouvelle”.
“Qu’est-ce que ce thème évoque pour moi? Spontanément, ça fait référence à la rechute et à la capacité, avec l’aide du programme OA, de revenir sur le chemin du rétablissement.
Ça fait plus de 4 ans que je suis dans le mouvement. Après une année et demie pleine d’espoir, où j’ai pu enfin vivre sans la compulsion alimentaire, voici que je déménageais dans un autre pays. Je me suis dit que « j’étais guérie » et que je n’avais plus besoin du mouvement, ni d’aller aux réunions!! J’ai vécu 7 mois de puissante rechute, à me taper sur la tête et vivre dans l’auto-destruction.
Je n’oublierai jamais l’accueil des membres OA lorsque je suis revenue dans le mouvement, toute penaude. J’étais ainsi une renouvelle, désespérée physiquement et mentalement.
Pour retrouver le chemin du rétablissement, je me suis investie +++ comme serviteur. Je fais du service dans mon groupe physique, mon groupe téléphonique et au niveau national. Je reçois beaucoup de tout ça et aujourd’hui, je suis rétablie, un jour à la fois. J’ai trouvé une marraine qui me guide à travers les étapes et j’ai des filleuls et ils me permettent également de rester abstinente.
Cette rechute me permet aussi d’accueillir les renouveaux avec encore plus d’amour que je ne l’aurais fait avant, car je sais que c’est douloureux d’être dans sa volonté déchaînée.
Merci au mouvement OA et à tous les membres qui le composent.”
Témoignage issu de “Main dans la Main” n°4- thème: ” Le renouveau” – Lettre de témoignages et d’informations OA – parution Septembre 2016
Témoignage 7
Je m’appelle B., j’ai 41 ans. Je suis membre OA, abstinente depuis un peu plus d’un an.
“Mon cheminement dans le programme de rétablissement a été un peu compliqué du fait que j’ai dû changer plusieurs fois de groupe avant de trouver ma place.
Par le passé j’étais très malheureuse, renfermée sur moi-même, honteuse, isolée des autres au point que je prenais des antidépresseurs pour tenir le coup, au point de me faire vomir plusieurs fois dans la journée pour espérer apaiser ce vide intérieur qui m’habitait depuis trop longtemps.
Aujourd’hui je comprends ma maladie liée à l’alimentation (compulsion alimentaire). Une maladie qui doit son origine à une enfant malheureuse que j’ai entretenue adulte.
Je suis reconnaissante car je vais bien, je vais mieux. Je souris à la vie, je mets en place des projets qui me tiennent à cœur, j’ai des rêves.
Je pleurais beaucoup par le passé, j’étais dévorée par un sentiment profond de désespoir.
Avec l’aide du programme, des amis, de ma marraine, de Dieu, je retrouve enfin goût à la vie, je suis plus épanouie.
Certes mon rétablissement exige de moi une certaine rigueur (aller en réunion, échanger avec les amis, etc.). En échange j’ai gagné, je gagne de pouvoir dire aujourd’hui que je suis vraiment heureuse.”
Témoignage issu de “Main dans la Main” n°4- thème: ” Le renouveau” – Lettre de témoignages et d’informations OA – parution Septembre 2016
Témoignage 8
Je crois qu’en arrivant chez les OA, je ne savais pas du tout de quoi il s’agissait, d’avoir confiance.
“Je n’avais ni confiance en moi, ni en les autres, ni en la vie. Je crois que j’avais tellement peur de souffrir à nouveau que je ne comptais pas sur les autres ni sur moi-même puisque je n’étais même pas capable de m’arrêter de manger quand je le voulais. Petit à petit j’ai commencé à mettre en place les étapes du programme, un jour à la fois. Et suivant les conseils des autres membres, j’ai décidé de faire “comme si” ça allait fonctionner. Je crois qu’avec ces trois mots (faire comme si) j’ai renoué avec la confiance. Au fil des écoutes et lecture des témoignages de rétablissement, au fil de la mise en place du programme dans tous les aspects de ma vie, les crises s’espacent et j’ai ré-appris à avoir confiance timidement. La vie me récompense de ce saut dans l’inconnu par des petits et grands bonheurs. Finalement je me rends compte que plus j’ai confiance, plus j’ose, plus je réussis et plus cela m’incite à avoir confiance davantage. Aujourd’hui, j’ai tellement confiance en la vie, en ma P.S., en mes amis, dans le divin de chaque chose que je remets ma vie sous tous ces aspects dans les mains de Dieu tel que je le conçois; j’ai confiance et j’ose avancer, un pas à la fois, un jour à la fois.”
Témoignage issu de “Main dans la Main” n°5- Thème: ” La confiance” – Lettre de témoignages et d’informations OA – parution Mai 2017
Témoignage 9
Bonjour, Je m’appelle H. et je suis anorexique et boulimique. Je n’aurais pas pu imaginer une seconde combien ces quelques mots allaient changer ma vie.
“Quand j’ai passé la porte des réunions il y a plus de dix ans, je n’étais pas venue chercher une solution spirituelle, un programme d’action ou une fraternité. Je voulais juste qu’on m’explique comment manger normalement sans grossir.
J’ai reçu un tel accueil chaleureux cette première fois que je suis revenue et mon chemin de confiance a débuté. J’ai toujours été dans la lutte. Aussi loin que je me souvienne, ma vie a toujours été une nage effrénée à contre sens dans un torrent. Là où d’autres se laissaient porter, moi je devaient me battre, prouver, contrôler, démontrer, briller, forcer. Tout ça pour survivre.
Et quand s’est ouverte la porte des Étapes, j’ai du apprendre à lâcher. Je n’avais aucune idée de comment, ni pourquoi, mais pour la première fois depuis des années, j’ai accepté de faire confiance à d’autres. J’ai trouvé une marraine et accepté de faire ce qu’elle m’a dit. J’ai accepté de manger de façon contraire à tout ce que ma tête me disait. J’ai accepté de garder un esprit ouvert à une notion de puissance supérieure alors que j’étais une athée hardcore.
Et petit à petit, ce saut de confiance s’est transformé en foi. Au début, c’était une confiance aveugle, née du fait que je n’avais plus de choix. Née de l’envie que j’avais envie de vivre autrement. J’avais l’exemple devant mes yeux de personnes qui allaient bien, qui travaillaient leurs Étapes, qui mettaient Dieu tel qu’elles le concevaient au centre de leur vie, et leur vie s’arrangeait. Donc j’ai dit oui. Parfois dans la douleur. Ca n’a pas toujours été un grand OUI. Souvent c’est juste arrêter de dire Non. Et parfois je m’accroche au Non jusqu’à ce que la douleur me fasse lâcher.
Est ce que le chemin a été un grand fleuve paisible de confiance? Non. Est ce que je lutte encore? Oui. Mais moins. Beaucoup moins. Parce qu’au fond de moi, je sais que le programme marche. Il a tellement fait pour moi jusqu’à présent. J’ai appris à faire confiance aux principes positifs dans ma vie et à ne pas faire confiance à ma tête dans les moments noirs. Certaines périodes de lâcher prise ont été tellement douloureuses que m’accrocher aux outils et à mon plan alimentaire ont été une montagne. Mais à chaque traversée, à chaque éclipse, à chaque moment sombre de mon histoire, une immense libération en a été la récompense. Tout ce qui m’est demandé c’est de rester abstinente un jour à la fois et demander à Dieu de connaître sa volonté. Arrêter de dire Non. Et garder dans mon cœur cette confiance que tant que je persévèrerait sur ce chemin, qu’il fasse beau ou qu’il vente, la vie continuera à s’améliorer. Ça fait 10 ans que ça dure, pourquoi ça changerait?!”
Témoignage issu de “Main dans la Main” n°5- Thème: ” La confiance” – Lettre de témoignages et d’informations OA – parution Mai 2017